Ryad Merhy sur la route de l’héritier au trône: "Je veux lui montrer qu’il lui reste du chemin à faire"
Le boxeur belge affronte Jared Anderson, considéré par Tyson Fury comme le futur champion du monde des lourds, ce dimanche.
- Publié le 13-04-2024 à 09h33
Attendez-vous à une belle mise en scène au moment de l’entrée sur le ring de Jared Anderson, l’adversaire de Ryad Merhy à Corpus Christi, ce dimanche (6 h du matin en Belgique). Roi du déguisement, l’Américain de 24 ans ne devra toutefois pas seulement soigner son entrée mais surtout réussir sa sortie, au bout d’une prestation convaincante, s’il veut faire taire ceux qui doutent de sa capacité à atteindre le top 10 mondial chez les lourds.
En la matière, le boxeur de Toledo, dans l’Ohio, bénéficie d’un soutien de poids en la personne de Tyson Fury. Le Britannique, champion du monde WBC de la catégorie, a fait appel aux services du prometteur Anderson pour préparer les deux derniers épisodes de son triptyque face à Deontay Wilder.
Et depuis, il n’a eu de cesse de l’élever au rang de “futur champion du monde”. Tout récemment, il répétait : “C’est lui, c’est l’homme, le futur champion. Je l’ai dit il y a trois ans et je le maintiens. C’est l’héritier au trône !”
Jared Anderson, qui incarne donc le futur de la catégorie reine aux États-Unis et à qui le promoteur Bob Arum a accordé sa confiance dès 2019, a avoué, très ému, à Roy Jones Jr que le poids de ces attentes était difficile à supporter. Ses récents dérapages (au début du mois dernier encore, il a été impliqué dans une course-poursuite avec la police, étant libéré sous caution) sont-ils liés à cette pression ?
S’il affirme avoir “retenu la leçon”, Jared Anderson semble heureusement moins fragile sur le ring. En témoigne sa série de 16 succès (dont 15 expéditifs) qui appellent de grands combats à venir contre les cracks de la division. Pour ce gaucher naturel, il s’agit donc de disposer rapidement de Ryad Merhy à qui il a promis “une raclée”, avant la limite des dix rounds, avant d’envisager un combat aux Émirats arabes unis comme il l’évoque en coulisses.
”Attendez-vous à la meilleure version de moi, lance-t-il. Attendez-vous à me voir briller, à me voir dominer et à montrer pourquoi j’ai ma place ici. Pour moi, c’est juste un combat comme un autre. Je suis extrêmement bien préparé, j’ai emmagasiné d’excellents rounds. Et ce que tu fais à la salle pendant la préparation se reflète sur le ring.”
C’est lui qui doit être prêt pour moi, et pas l’inverse !
Quand on lui a rappelé que le boxeur belge avait créé la surprise contre le champion olympique Tony Yoka, Jared Anderson n’a pas semblé impressionné : “Il a affronté quelqu’un qui l’a laissé faire ce qu’il voulait. Moi je n’ai jamais laissé personne agir de la sorte. C’est lui qui doit être prêt pour moi, et pas l’inverse !”
Ne voyant pas de challenge particulier dans le profil petit et rapide de son adversaire monté récemment de catégorie (”j’ai l’habitude de croiser des profils différents”), celui que l’on surnomme Big Baby possède un déficit d’expérience, en termes de nombre de rounds disputés (46 contre 177), qu’il ne juge pas prépondérant.
Savourant le fait d’être “le petit Belge boxant dans l’une des plus grandes organisations mondiales”, Ryad Merhy a, pour sa part, indiqué qu’Anderson était “un grand espoir” mais qu’il était venu “pour lui prouver qu’il a encore du chemin à faire”.